Portugal et toucher l'histoire de l'Inquisition

1 des nombreux arcs-en-ciel de mon séjour au Portugal : Dieu est fidèle !

Ma visite au Portugal est une continuation de ce qui a commencé en 2018 avec un voyage de prière préparatoire avec TJCII au Portugal. Nous avons voyagé au Portugal avec un groupe d'intercesseurs de différents horizons ecclésiastiques (catholiques, protestants et juifs messianiques) pour en apprendre davantage sur l'histoire de l'Inquisition dans ce pays et pour commencer à toucher cette histoire dans la prière. C'est mon quatrième voyage depuis ce premier voyage de prière. Entre-temps, Vera, l'une des intercesseurs qui accompagnait le voyage de prière à l'époque, s'est installée au Portugal et travaille dur. Pour la troisième fois, elle a voulu marquer activement la Journée nationale du commémoration des victimes de l'Inquisition. Je suis allée au Portugal pour la soutenir dans cette démarche et pour essayer d'établir des contacts avec les catholiques locaux, car Vera, avec ses origines non catholiques, n'avait pas réussi jusqu'à présent.

J'y suis restée quatre semaines et Dieu a fait des choses très spéciales ! J'ai passé la plupart du temps avec Vera (3 semaines) et nous avons beaucoup partagé et préparé les choses ensemble dans la prière. Je l'ai également accompagnée dans la très jeune congrégation messianique dont elle fait partie. À la lumière de l'histoire de l'Inquisition et de l'interdiction de toute expression juive dans le pays et dans l'Église, il s'agit d'un développement très spécial. J'ai ressenti comme un grand privilège le fait d'en être le témoin.

Pendant la semaine, quand je ne pouvais pas rester avec Vera, Abba m'a ouvert une porte à Lisbonne, avec Sílvia, une sœur consacrée de la Communauté de l'Emmanuel, communauté catholique. Ce temps fut également très riche et ce fut une joie de pouvoir partager des choses avec Sílvia. Pendant ces jours à Lisbonne, Abba m'a donné quelques 'tâches de prière' à accomplir, même si je n'en avais pas une idée claire quand j'ai commencé. Par exemple, j'avais l'intention d'aller à Belém, un endroit où les Juifs avaient été attirés sous le faux prétexte qu'il y aurait des bateaux qui les emmèneraient en Israël. Or, aucun bateau n'est venu, mais tous ceux qui s'y trouvaient ont été baptisés de force. Lorsque je suis arrivée à la tour de Belém, un petit bateau flottait sur l'eau à côté de la tour, avec le texte suivant : "Prêt à vivre !"

J'ai eu l'impression que c'était un mot pour l'expression juive dans le corps du Messie et pour les descendants des Anusim, les Crypto-Juifs. J'ai prié Ezéchiel 16:1-14 sur eux. J'y ai passé un long moment et j'ai prié. Ensuite, j'ai flâné un peu dans le quartier et je suis tombée sur une galerie d'art. Un artiste suisse d'origine juive y présentait une exposition sur le thème de la mémoire collatérale. Il s'agit d'une enquête approfondie sur la mémoire historique et la restitution. L'artiste écrit à ce sujet : La restitution va au-delà du simple retour d'objets ou d'artefacts et se pose comme une responsabilité partagée de réintégrer les mémoires marginalisées dans l'histoire. Lorsque j'ai lu cela, j'ai été complètement abasourdie ! C'était exactement ce dont j'avais parlé à Vera la semaine précédente : l'histoire de l'Inquisition ne se résume pas à une simple demande de pardon. Une restitution est également nécessaire, en particulier la réintégration des mémoires marginalisées, rien que par la manière dont nous parlons et enseignons l'Inquisition !

Le lendemain, j'ai continué à me promener dans le centre de Lisbonne et, grâce à toutes sortes de signes intérieurs et extérieurs, le thème du jour était la guérison. Cela a commencé par un chant, puis, de manière inattendue, je suis tombée sur un hôpital à l'histoire très riche. Dans la chapelle de l'hôpital, il y avait Yeshua HaMashiach sur un support, à la fois en lettres latines et en hébreu ! J'étais tellement étonné et encouragé; j'ai prié et pleuré là pendant un long moment. Il y avait aussi un tableau du fils prodigue (de Rembrandt). J'ai réalisé que nous, en tant que chrétiens, sommes souvent comme le fils aîné de l'histoire : nous ne nous réjouissons pas de notre frère, le juif messianique, qui était mort et qui revient à la vie, qui était perdu et qui a été retrouvé (Luc 15:32).

QR code du musée à Coimbra

J'ai également réussi à me rendre un jour à Coimbra, où se trouvait également un siège de l'Inquisition, et j'ai eu l'occasion d'y vivre des choses extraordinaires. Lorsque nous étions à Coimbra en 2018, il n'y avait nulle part de monument ou de plaque commémorative rappelant l'histoire de l'Inquisition. Nous avons prié pour cela à l'époque, pour qu; il y en aura. Maintenant, depuis 2021, il y a un petit musée au Patio de l'Inquisition, qui raconte l'histoire des Juifs à Coimbra. C'est un grand pas sur le chemin du souvenir et de la commémoration !

Le 31 mars, journée nationale de commémoration des victimes de l'Inquisition, j'ai participé à la marche commémorative organisée par Vera et son équipe. Nous sommes partis de l'église, d'où 3 000 à 4 000 Juifs ont été tués lors d'un pogrom. Juste à côté se trouvait le siège de l'Inquisition (qui a depuis été remplacé par un autre bâtiment). Sur la place devant l'église, nous avons entendu parler de l'histoire de l'Inquisition au Portugal. Nous avons ensuite marché jusqu'à une place centrale où se déroulait les Auto-de-Fés, les pénitences publiques (permettant d'obtenir une remise de dette ou une peine plus légère) des juifs condamnés par l'Inquisition. C'est là que Vera, entre autres, a parlé de l'histoire de l'Inquisition d'un point de vue biblico-chrétien. Cela nous a profondément touchés. Un peu plus loin, à l'endroit où les Juifs ont été brûlés sur le bûcher, nous avons conclu la commémoration avec, entre autres, un discours de l'ambassadeur d'Israël et une prière. C'était un moment très béni et spécial. Je suis TELLEMENT reconnaissante d'avoir pu être au Portugal cette fois-ci et pour tout ce que j'ai vu Dieu faire pendant ces jours. C'est avec le cœur humble d'action de grâce que je suis rentrée en Israël.